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Édito: République, saison 5
Dosny
50 messages
Il y a 22 jours

Il fut un temps où la République parlait haut et regardait loin. Elle était idée, vision, horizon. Aujourd’hui ? Elle est épisode. Elle est buzz. Elle est fiction. La République, cette grande dame qu’on imaginait debout sur le marbre des valeurs, titube maintenant sur le tapis rouge des studios politiques.

Tout est devenu spectacle. Les débats ressemblent à des plateaux télé. Les candidats ont des slogans de pub, des punchlines calibrées pour TikTok, des indignations de 15 secondes chrono. La politique ne cherche plus à convaincre, elle cherche à convertir des vues. Ce n’est plus un programme qu’on propose, c’est une saison qu’on vend.

Et nous, citoyens, on binge-watch l’effondrement. On zappe d’un scandale à un autre. Un jour c’est une réforme des retraites, le lendemain un clash à l’Assemblée, entre deux, une phrase mal placée devient un mème. À force de prendre les urnes pour des likes, ils ont transformé la démocratie en réseau social.

George Orwell écrivait : “Dans une époque de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire.” Et c’est exactement là qu’on en est. Dire la vérité, c’est résister. Penser autrement, c’est déjà déranger. Parce qu’au fond, dans cette série-là, le réel gêne la mise en scène. Il faut du drama, pas du sens. Du clash, pas du fond.

Le problème, ce n’est pas qu’on s’ennuie de la politique. C’est qu’on ne la reconnaît plus. On a remplacé les discours par des tweets, les projets par des dramas, les convictions par des algorithmes. Et à force de jouer avec le feu médiatique, certains rêvent plus d’être viraux que d’être utiles.

Mais la République, la vraie, celle qui se bâtit à la sueur des idées, ne se résume pas à une série. Elle est tragédie parfois, comédie souvent, mais elle exige du réel. Pas des effets spéciaux. Pas des storytimes. Pas des personnages qui jouent à l’homme d’État sans connaître le poids de l’État.

Il est temps de couper la diffusion. De sortir du streaming idéologique. Et de se rappeler que gouverner, ce n’est pas faire le buzz : c’est faire le bien. Et que le peuple n’est pas un public. C’est un acteur. Le vrai. Le seul.

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