@.Monarquia. , tu as posé la question : "Qu’est-ce que vous pensez de la fermeture de C8 et NRJ12 ?" Eh bien, chez L’OBS, on a décidé d’y répondre.
"On est maître de ses actes, mais esclave de leurs conséquences." Cette phrase, attribuée à bien des penseurs, résonne aujourd’hui avec une ironie mordante. Car voilà que certains s’indignent, crient au scandale, dénoncent une prétendue censure après la disparition de C8 et NRJ12 de la TNT. Mais soyons sérieux. Ce n’est pas un couperet arbitraire qui s’est abattu, c’est la simple application d’une règle que ces chaînes connaissaient parfaitement.
Il faut remettre l’église au centre du village : la TNT est un espace public, régi par des normes claires. Ces chaînes ne les ont pas respectées ? Très bien. Elles en subissent aujourd’hui les conséquences. Est-ce injuste ? Non. C’est la logique même d’un système qui veut préserver un minimum d’éthique audiovisuelle. Imaginez un automobiliste qui grille tous les feux rouges, qui cumule les excès de vitesse et qui, un jour, voit son permis retiré. Va-t-il hurler à l’injustice ou reconnaître qu’il a cherché la sanction ?
Certains vont brandir la liberté d’expression, ce grand mot fourre-tout, comme un bouclier magique. Mais la liberté d’expression, ce n’est pas un permis d’impunité. Rousseau disait : "La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres." Si cette liberté sert à propager des discours problématiques, à alimenter la polémique plutôt que le débat, alors ce n’est plus une liberté, c’est un poison.
La vérité, c’est que ces chaînes ont prospéré sur la provocation, l’outrance et le mépris des règles. Elles ont misé sur le clash permanent, sur la surenchère du scandale. Mais la provocation, c’est comme un feu d’artifice : ça brille, ça éclate, et puis… ça retombe en cendres.
Alors oui, on peut regretter cette fermeture. Mais regretter quoi, au juste ? La disparition de chaînes qui ont sciemment défié les limites ? La fin d’un modèle audiovisuel qui reposait sur le buzz plutôt que sur l’information ? Si cette absence crée un vide, alors peut-être faut-il s’interroger sur la place qu’on leur avait laissée.
En réalité, la seule question qui vaille, c’est celle-ci : voulons-nous des médias qui informent et élèvent, ou des chaînes qui abrutissent et divisent ? À force de jouer avec les allumettes, on finit par mettre le feu à sa propre maison. C8 n’a pas été censurées. Elle à été rattrapées par ca propre logique.
Et à ceux qui pleurent leur disparition, rappelons cette citation de Sénèque : "Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles." Peut-être est-il temps, enfin, d’oser exiger mieux.
T'as tellement raison mais certaines personnes vont encore crier à "lA cEnSuRe AnTi-DéMoCrAtIqUe De L'eXtReMe-GaUcHe !!!"
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