Aujourd’hui, lorsque le mot “cinéphilie” est employé, une connotation très élitiste la suit. C’est comme si pour être cinéphile, il faut en être légitime et connaître les centaines de références cinématographiques. Cette absurdité en vient même à obliger certains à mentir sur le visionnage de certains films désignés comme des “classiques”. Malgré un grand cumul d’heures de visionnages, il suffit d’un film connu que l’on ai pas vu pour passer comme quelqu’un d’ignorant sur le sujet.

       C’est pourquoi je voulais remettre les points sur les i concernant ce terme. Selon le dictionnaire Le Robert par exemple, le suffixe “-phile” ou “-philie” désigne “ami” ou “qui aime”. Si nous prenons par exemple le mot “technophile”, il définit simplement une personne amateur ou passionné de technologies. Ainsi, la cinéphilie est similaire envers le cinéma. Un cinéphile est simplement quelqu’un qui aime le cinéma.

       Le soucis n’est donc pas tant dans cet amour du cinéma qui peut être une passion comme tant d’autres (musique, jeux vidéos, sport, …), mais plutôt dans la justification de cette passion. Il serait selon moi dommage de considérer la cinéphilie comme une check-list à cocher de classiques du cinéma. Je vois la cinéphilie comme un parcours. Chacun cultive sa propre cinéphilie avec ses références. Certains par le drame ou des comédies musicales, tandis que d’autres vont préférer visionner des thriller ou des films de sciences fictions et j’en passe. Il serait dommage de considérer que l’amour du cinéma passe par une liste prédéfinit de films qui légitiment notre amour. De plus, ce n’est pas le nombre de films vu ou notre connaissance sur le sujet qui légitime cet amour.

       Etant étudiante en cinéma, il y a des films que je dois voir car ils font parti d’un panthéon. Ils sont important à voir car ils ont contribués au cinéma comme nul autres films l’ont fait, avec des révolutions techniques et ou esthétiques. Mais il s’agit bien ici d’étudier l’histoire de l’art et non simplement aimer cette forme d’art. De plus, dans ma branche d’étude et même dans les métiers du cinéma, énormément de professionnels n’ont pas vu Jurassic Park ou encore certains films de Kubrick.
Pourquoi ? Tout simplement car des classiques il y en a pleins. Il y en a en réalité pour toute une vie. Je ne connais à l’heure actuelle aucun réalisateur, acteur ou journaliste dans une presse cinéma qui a vu tous les classiques. Tout simplement car ce n’est pas toujours la renommée du film qui en fait sa qualité. Certains films sont jugés “classiques” après plusieurs années tandis que d’autres aiment peut être des films inconnus, qui ne prétendent pas révolutionner l’art lui même. D’ailleurs, un film peut être considéré comme un incontournable par une personne et être détesté par une autre, évidement !

       Mais cela n’a aucune importance. Votre parcours cinématographique ne doit pas être définit par ce qui est considéré socialement comme des films importants ou non si vous n’étudiez pas le cinéma. Ces dit “classiques” peuvent influencer votre parcours comme des pistes, des points d’ancrages, mais il est libre à vous de voguer à votre fréquence et à vos goûts. Testez des films d’auteurs, des blockbusters, les deux à la fois ou des téléfilms de Noel. Faites ce que vous voulez. Mais sachez que ce n’est pas le film qui légitime cette cinéphilie, simplement votre amour !

PS : Désolé pour les fautes ou les tournures un peu lourdes. J’ai écris ça avec une fulgurance du soir de manière un peu brouillonne bahaha. Je ne prétends pas ici donner réponse à tout mais à vous rassurer et à donner des pistes de réflexion sur votre rapport au cinéma c: Car ce rapport diffère en fonction de chaque individu !