En ce jour de combat pour l'égalité, ce jour de revendication des droits des femmes qui sont très souvent mis à l'écart,
je vous propose de vous présenter une militante féministe qui a été tout aussi importante que Gisèle Halimi ou encore Simone
Veil, mais que trop peu de personnes connaissent à mon goût.
Pour vous dire, j'ai appris son existence il y a une année seulement et selon moi c'est important de vous montrer qui c'est.
L'enfance d'Hubertine Auclert
Marie Anne Hubertine Auclert, dite Hubertine est née le 10 avril 1848 au hameau de Jilly, dans l'Allier. Elle est la cinquième enfant d'une famille aisée.
Son père était le maire de la commune mais a été destitué après le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, c'était un opposant du Second Empire.
Sa mère a toujours inculqué à sa fille un exemple de "révolte à l'autorité établie" en se consacrant aux filles-mères rejetées par leur famille,
pour les aider à trouver du travail. En clair, ses parents étaient des révolutionnaires & exemples à suivre.
Lorsqu'elle atteint l'âge de neuf ans, elle est placée dans une pension de religieuses à Montmarault et y suit tout son cursus scolaire.
Elle envisageait d'être religieuse mais n'a malheureusement pas été acceptée. Son père meurt à l'âge de ses 13 ans, et en
1864 elle rejoint sa mère dans la maison de son oncle. Lorsque sa mère meurt, elle est placée dans un couvent par son frère, mais
jugée trop indépendante par les religieuses elle est retirée à nouveau.
Le commencement de son combat
Hubertine Auclert devient finalement indépendante grâce à l'héritage de ses parents et se rend à Paris en 1873.
Elle souhaite se mobiliser en faveur de la République et des droits des femmes. Une fois sur Paris, elle s'installe chez
sa soeur et devient bibliothécaire dans l'Association des Droits des Femmes.
L'association fut dissoute puis reconstituée sous le nom de Ligue française pour le droit des femmes, avec pour
président d'honneur Victor Hugo ! Elle marquera les esprits en devenant première militante française pour le féminisme.
Son combat seule
Une de ses idées principales étaient que les femmes aient le droit de se présenter aux élections.
En 1876, elle fonda sa propre société : Le Droit des femmes soutenant fermement le droit de vote pour les femmes,
qui sera possible une centaine d'années après.
En 1877, Hubertine Auclert lança un appel à toutes les Femmes de France, où elle y explique que certaines lois françaises
sont humiliantes envers leur propre sexe et qu'il est temps de sortir de l'indifférence.
Elle commença en 1880 une grève des impôts, puisque les femmes n'avaient pas de représentation légale autant ne pas être imposable.
Le journal "La Citoyenne"
Le 13 février 1881, Hubertine Auclert lança un journal pour montrer sa détermination.
Ce journal s'appellait "La Citoyenne" et il était fortement engagé envers le droit des femmes évidemment.
D'autres militantes se joindront un peu plus tard à elle pour écrire des articles dans ce journal ou la soutenir..
Cependant, tout le monde ne partageait pas l'avis de notre militante et un journal vient même la critiquer directement
en la caricaturant en Jeanne d'Arc qui fonce sur la Bastille des droits de l'homme.
Militante en Algérie
Hubertine Auclert s'installa pendant 4 ans en Algérie avec son compagnon.
Elle expliquait que les femmes là-bas subissaient un double patriarcat : français & algérien et que
la colonisation des français aggravait la situation des femmes algériennes. Après son retour en France, elle fut contrainte
de mettre fin à son journal "La Citoyenne" pour raisons financières, mais publia "Les femmes arabes en Algérie".
La fin de vie d'Hubertine Auclert
En 1900, elle devient l'une des fondatrices du Conseil National des femmes françaises, soutenant
le droit de vote des femmes. En 1908, les femmes peuvent avoir leur propre salaire ce qui est une avancée immense.
Âgée de 60 ans, elle continue son combat et se présente même aux élections législatives avec Marguerite Durand mais
leur candidature ne sera pas retenue.
D'ailleurs, Hubertine Auclert considérait Jeanne d'Arc comme la personnification du féminisme et voulait lui rendre hommage en la rendant
symbole de la lutte féministe.
Considérée comme une figure de l'émancipation des femmes, Hubertine Auclert poursuivit sa lutte jusqu'à sa mort, le 8 avril 1914.
Elle est inhumée au cimetière du Père Lachaise, l'un des plus célèbres à Paris, en face de la tombe d'Honoré Balzac.
La sculpture sur sa sépulture commémore le suffrage des femmes, cause pour laquelle elle s'est battue toute sa vie.
L'article touche enfin à sa fin.
Il était assez grand, mais pour une grande femme comme elle qui a fait beaucoup de choses, il le fallait !
Merci à ceux qui auront pris le temps de tout lire <3
Vraiment super intéressant cet article, toujours aussi propre et détaillé made in Aria ! 😜
Une femme remarquable qui a su partager et défendre ses valeurs avec détermination, notamment à travers son engagement pour les droits des femmes et sa lutte contre le patriarcat.👏
J'admire le courage qu'on eu ce genre de femmes... se battre pour nos droits à l'époque ça a du être très compliqué je ne l'a connaissait pas mais vraiment belle découverte ! Et super article comme d'hab ma piouce