1. Alexandre, roi de Macédoine victorieux, rencontre Diogène, philosophe qui a renoncé aux richesses du monde. Diogène adresse à Alexandre ces mots rendus célèbres par Plutarque : "Ote-toi de mon soleil!". Cet impressionnant relief était destiné à orner le château de Versailles pour le roi Louis XIV. Achevé en 1689, il ne parvint à Paris qu'après la mort du sculpteur, et, en partie brisé lors du transport, fut finalement installé au Louvre.
2. Dans les Métamorphoses du poète latin Ovide (début du 1° siècle ap. J.-C.), la princesse Andromède qui a, par sa beauté, rendu jalouse la déesse Junon, est attachée à un rocher pour être livrée à un monstre marin. Puget a représenté le moment où Andromède, à demi évanouie, est délivrée par Persée, fils de Jupiter et de Danaé. Cette sculpture exécutée pour Louis XIV (roi de France de 1643 à 1715), fut placée en pendant du Milon de Crotone (exposé à côté) dans le parc de Versailles, où elle se détachait sur un fond de verdure.
3. Milon, célèbre athlète antique, fut vainqueur à de nombreuses reprises aux Jeux olympiques. Devenu vieux, il essaya de fendre de ses mains un chêne entrouvert, et resta pris au piège. Puget le représente faisant un effort suprême pour libérer sa main, alors qu'un lion commence à le dévorer. Cette sculpture exécutée pour Louis XIV (roi de France de 1643 à 1715), méditation sur la vanité de l'homme, fut mûrie par l'artiste pendant onze ans. Elle fut installée à une place d'honneur dans le parc de Versailles, et marqua durablement les esprits par sa grande force expressive.
4. Sébastien Slodtz représente Annibal, le grand général carthaginois, après sa victoire sur les Romains à Cannes (en 216 av. J.-C.), d'après un petit modèle de François Girardon (1628-1715). Initialement destinée au parc de Versailles, la sculpture évoque la gloire militaire des généraux antiques et, symboliquement, celle du roi Louis XIV (1643-1715). La statue de Jules César, présentée à côté, fut commandée à Nicolas Coustou pour lui faire pendant.
5. Le sujet est tiré des Métamorphoses du poète latin Ovide (début du 1er siècle ap. J.-C.) : le dieu des jardins, Vertumne, est amoureux de la belle Pomone qui résiste à tout galant. Pour l'approcher et la séduire, il prend l'apparence d'une vieille femme qui finalement révèle son vrai visage, ce que signifie ici le masque enlevé par le jeune homme. La scène est un hommage rendu aux amours de Louis XV et de Madame de Pompadour : celle-ci avait triomphé à Versailles, au théâtre, dans le rôle de Pomone.
6. Figure de la mythologie grecque, la nymphe Écho est figurée ici se laissant mourir de désespoir après avoir été repoussée par Narcisse dont elle s'était éprise. Elle fut transformée en rocher. Exécutée pour le duc de Berwick et d'Albe, cette œuvre est une habile synthèse de références antiques (tête du type de l'Aphrodite de Cnide) et contemporaines (Nymphe endormie du sculpteur italien Canova).
7. Philopoemen, stratège grec de renom, est blessé lors d'une bataille contre les Spartiates en 222 av. J.-C. Ne montrant que son courage, il tente d'arracher le javelot qui lui a transpercé la cuisse pour repartir au combat. Malgré la référence à l'Antiquité, David d'Angers donne à son sujet une puissance expressive caractéristique de l'esprit romantique. L'anatomie du guerrier n'est pas idéalisée, mais réalisée d'après un modèle vivant. Le visage laisse percevoir la douleur et la détermination. Ce colosse est une synthèse voulue par le sculpteur entre la nature physique et l'être moral.
8. Chef des esclaves révoltés contre Rome, Spartacus (vers 100-71 av. J.-C.) leva une armée qui fut vaincue par le général Crassus. Foyatier le représente au moment où il vient de se libérer de ses chaînes, méditant sa vengeance. Suivant la tradition académique, Spartacus est héroïsé à l'antique, nu avec quelques accessoires. C'est à Rome que Foyatier réalise le plâtre préparatoire, très certainement influencé par les œuvres du sculpteur italien Canova. Bien que traitée de manière néo-classique, cette œuvre est résolument moderne, et devient un symbole de la révolte contre l'oppression. Ce sujet rare en sculpture a connu un succès immédiat lors de la présentation du plâtre au Salon de 1827 organisé au Louvre.
9. Dans la mythologie grecque, Laïus, roi de Thèbes, qui s'était vu prédire qu'il serait tué par son propre fils, chargea un de ses officiers de tuer l'enfant. Celui-ci l'attacha par les talons à un arbre et l'abandonna. Le berger Phorbas vient ici de détacher le bébé mourant et cherche à le ranimer. Sauvé, Œdipe sera confié à Polybe, roi de Corinthe, et accomplira son destin. Œuvre majeure de la sculpture néo-classique française, ce groupe apparait à la fois monumental et délicat grâce à l'opposition du petit corps inerte à la musculature athlétique du berger et à la présence de détails pittoresques, comme le chien qui lèche les pieds de l'enfant.
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